Des nouveaux ennemis : Francs et Alamans
Rhénanie, au 3ᵉ siècle. Le Rhin était la frontière entre la province romaine Germanie Inférieur sur la rive gauche et la „Germanie libre“ sur la rive droite. Le militaire romain contrôle la rive gauche, la flotte patrouille sur le Rhin. Au sud, le Limes protégeait les provinces Germanie Supérieure et Rhétie.
Des citoyens romains
Sous la dynastie des Sévères (193-235), les provinces Germanie inférieure et Germanie Supérieure bénéficiaient d’une période de paix relative. En 212, l’empereur Caracalla (211-217) a accordé la citoyenneté romaine à tous les habitants libres de l’Empire. C’est ainsi que les habitants de Bonn et de Cologne étaient des citoyens romains eux aussi. Caracalla a aussi augmenté le solde des légionnaires. Ainsi, il y avait plus d’argent dans les provinces, on construisait beaucoup et les gens allaient bien.
En outre, on a trouvé de nombreux produits romains sur la rive droite du Rhin, dans le „Barbaricum“. Apparemment la classe supérieure germanique, qui pouvait se permettre des produits romains, en prenait le gout. Pourtant, la plupart des gens dans la Germanie libre étaient pauvres et la prospérité dans les provinces romaines suscitait l’envie.
Anarchie militaire
Le temps de l’anarchie militaire (235-284/85) est considéré comme une période de crise. Les empereurs se succédaient à la suite les uns des autres, beaucoup d’eux mouraient assassinés. C’est ainsi que l’Empire romain n’était guère en paix. De plus, il devait se défendre à différents fronts au même temps contre des nouveaux ennemis puissants : les Sassanides en Orient, les Goths et les Sarmates au Danube, et les Alamans et les Francs au Rhin.
Les Francs
Autour de 250, les sources romaines mentionnaient des raids des Francs et Alamans en Germanie romaine et en Gaule. Ils pillaient le pays et brûlaient de nombreux forts le long du limes. Les Francs, „les libres“ dans leur langue, „les sauvages“ de vue romaine, étaient une jeune, grande unité de Germains dans laquelle les différentes tribus germaniques sur la rive droite du Rhin avaient fondu : Usipètes, Tenctères, Sugambres, Bructères et autres. Aussi les Alamans, „tous les hommes“, ne sont pas une tribu dans le sens d’une unité ethnique, mais une grande unité de Germains.
Raids germaniques
Les raids augmentaient, surtout comme les soldats romains arrivaient souvent trop tard. Alors les seigneurs de guerres germaniques en profitaient pour organiser des raids de plus en plus dévastateurs en terrain romain.
À l’époque, la plupart des villes romaines n’avaient pas de mur. Seulement Colonia Claudia Ara Agrippinensium (Cologne) avait un énorme mur d’enceinte depuis le milieu du premier siècle. On l’avait construit avec des pierres du mont Drachenfels. Les habitants des villages cependant n’avaient pas de protection, et beaucoup d’eux partaient de leurs villages et se réfugiaient à l’intérieur de l’Empire romain. De plus en plus de villages étaient abandonnés, et enfin, de vastes régions étaient désertes.
Rome retire des troupes
Quand les Sassanides attaquaient les provinces romaines orientales, Rome a retiré des troupes du Rhin. Désormais la frontière du Rhin était à peine protégée.
En 256-258, les Francs ont envahi la province Germanie inférieure et détruit plusieurs garnisons le long du Rhin Les raids étaient pires que jamais. Ils ont même conquis Trêves en Gaule belgique. Seulement Cologne a résisté, grâce à son mur d’enceinte.
L’empereur Gallien (253-268) a reconquis Trèves et défendu les provinces Gaule belgique et Germanie Supérieure. Son gouverneur en Germanie inférieure, Postume, est parti en guerre contre les Francs et a remporté une victoire décisive. Pourtant, en 260, Gallien a dû soudainement interrompre la campagne. Son coempereur à l’est, son père Valérien, avait été vaincu par les Sassanides et fait prisonnier. Dès que les nouvelles sont arrivées à Rome, une guerre civile est éclatée. Gallien a retiré des troupes du Rhin.
L’empire des Gaules
Les trois provinces des Gaules, la Germanie inférieure et la Germanie supérieure, en partie aussi Hispania et Britannia ont fait sécession de Rome et formé l’Empire de Gaules (260-274, „Imperium Galliarum“). Les troupes ont proclamé Postume empereur, et il a établi Cologne comme capitale du nouvel empire. C’était un bon temps pour la Gaule et la Rhénanie, et une nouvelle période de prospérité pour Cologne. Les archéologues ont trouvé des pièces d’or de haute qualité avec le portrait de Postume.
Cependant, ce n’était pas un bon temps pour l’empereur Aurélien (270-275) à Rome. Au début de son règne, il ne régnait que sur un tiers de l’empire, puisque l’Empire de Palmyre en orient et l’empire des Gaules avaient fait sécession. Après avoir défait Palmyre, Aurélien voulait en finir avec l’Empire de Gaules. Il a traversé les Alpes à la tête de ses troupes. En 274, à Châlons-sur-Marne, Aurélien a battu l’empereur gaulois Tetricus. L’autorité de Rome était restaurée, mais la plupart des soldats étaient morts, et ainsi il n’y avait //plus personne pour défendre la frontière du Rhin contre les raids germaniques.
Le Limes tombe
Cette année même, des guerriers Francs et les Alamans ont traversé le Rhin et dévasté les terrains romains aux Pays-Bas, Belgique et France, Paris était en flammes. La garnison à Bonn a résisté, mais les civilistes des villages dans sa banlieue alors se réfugiaient pour vivre dans la garnison.
Pour trois ans, l’anarchie règnait, jusqu’à ce que l’empereur Probus (276-282) a réussi à vaincre les Alamans et les Francs. Alors, il a pris une décision importante : il a repris la frontière de l’Empire romain au Rhin et au Danube, donc il a abandonné le Limes et les Champs Décumates.
En même temps, il a permis aux Francs et Alamans de s’installer sur des terres agricoles abandonnés romaines ou directement à la frontière s’ils étaient loyaux et prêts à défendre la frontière si nécessaire. Pendant les décennies suivantes, le pays frontalier était en paix.
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