Depuis des siècles, on extrait du trachyte, de la latite et du basalte dans les Siebengebirge. Les carrières ont presque détruit notre région. Les carrières abandonnées au Stenzelberg et au Weilberg nous en donnent une impression.
Trachyte du Mont Drachenfels
Les carrières romaines
Déjà les Romains exploitaient du trachyte au Drachenfels. À Bonn et Cologne, et même à Xanten et Nimègue, ils construisaient leurs fortifications avec des roches du Drachenfels.
La cathédrale de Cologne
À partir du milieu du XIIIᵉ siècle, on construisait la cathédrale gothique de Cologne, en grande partie avec du trachyte du Drachenfels. Cependant, la cathédrale restait inachevée.
En 1823, à Cologne, on était en train de réparer la cathédrale de Cologne qui était encore inachevée. Alors la loge des constructeurs de la cathédrale a demandé du trachyte du Drachenfels.
La réouverture des carrières
C’était bien intéressant et lucratif pour les concasseurs de pierres de Königswinter. Pourtant, le sommet du Drachenfels avec les carrières ne leur appartenait pas. En outre, beaucoup de gens étaient inquiets puisque les dégâts déjà causés au Drachenfels étaient alarmants. Ils craignaient pour la sécurité des travailleurs dans les vignobles, des randonneurs et des environs en général.
Les négociations ont duré longtemps, mais n’ont pas abouti, et finalement les concasseurs de pierres ont pu acheter la zone. Les carrières ont été rouvertes.
La famille royale vient au secours
Alors le Drachenfels a reçu l’aide d’une personne éminente. Le prince héritier Frédéric Guillaume IV avait lu dans un journal la réouverture des carrières et avait agi immédiatement. Son maréchal de cour a écrit à l’Oberpräsident (le plus haut représentant de l’État de Prusse au sein d’une province prussienne) à Coblence, que le prince héritier ainsi que toute la famille royale était très soucieuse de la préservation de la ruine du Drachenfels.
Par la suite, une bataille juridique longue et acharnée rageait entre les concasseurs de pierres, des citoyens engagés et les autorités prussiennes. Enfin le roi Frédéric Guillaume III lui-même a dû décider. En 1836, le gouvernement prussien a acheté le sommet du Drachenfels avec la ruine, pour 10 000 thaler et a décrété de fermer toutes les carrières. Enfin, le Drachenfels a été classé monument historique et mis sous protection.
Latite de Stenzelberg et de Wolkenburg
Déjà les moines de l‘abbaye de Heisterbach ont construit leur église avec de la latite du Stenzelberg prochain.
Au début de l’époque moderne, mont Wolkenburg a également été utilisé comme carrière. À cette époque, le château médiéval s’était déjà effondré. La fine latite était parfaite pour les façades des bâtiments baroques et rococo représentatifs, c’est pourquoi les maçons ambitieux en faisaient la demande.
Aujourd’hui, on trouve de la latite de Wolkenburg dans de nombreuses adresses dans les environs de Bonn, alors capitale de l’électorat de Cologne. Par exemple l’hôtel de ville de Bonn, le château de Poppelsdorf, et dans les châteaux du prince-électeur Augustusburg et Falkenlust à Brühl. À Königswinter, on a utilisé la latite pour le Siebengebirgsmuseum Königswinter, la Haus Rebstock dans la Hauptstraße, l’église St. Remigius et la fontaine à vin devant l’hôtel de ville, Drachenfelsstraße. De nombreuses croix le long du Petersberger Bittweg sont en latite. Certaines croix plus anciennes ont une base en trachyte.
Le basalte – d’immenses carrières dans les Siebengebirge
Les choses se sont encore aggravées au XIXe siècle et au début du XIXᵉ, lorsque le basalte a été nécessaire pour la construction des routes et des chemins de fer. Alors on a ouvert de grandes carrières dans les montagnes de Weilberg, Petersberg et Ölberg.
Enfin, les dégâts causés à la nature ont alarmé de nombreuses personnes, qui ont fondé des associations pour la protection du Siebengebirge. Plus tard, elles fusionnèrent pour former la Verein zur Verschönerung des Siebengebirges (VVS).
Justizrat Humbroich
Sur le chemin qui mène au sommet du mont Ölberg, vous passerez par un point de vue appelé Humbroich-Platz. De là, vous avez une vue magnifique sur la vallée du Rhin. Ce lieu rend hommage au Justizrat (titre honorifique décerné par les autorités juridiques prussiennes) Humbroich de Bonn, un défenseur dévoué de la nature. Lui et son association „Verein zur Rettung des Siebengebirges“ ont sauvé de nombreux beaux endroits dans les Siebengebirge. Il a rendu un service exceptionnel au Mont Petersberg.
Oberpräsident von Nasse
Le ministre prussien de l’Agriculture, von Hammerstein, était aussi du côté des défenseurs de la nature, et surtout de Berthold von Nasse, l’Oberpräsident de la province du Rhin. À l’époque, l’Oberpräsident était le représentant suprême de la couronne prussienne dans une province prussienne. Il n’approuvait de nouvelles lignes de chemin de fer dans notre région que si elles ne mettaient pas en danger les Siebengebirge. De plus, il n’approuvait aucune nouvelle ligne de chemin de fer qui transporterait des pierres. Après tout, aucune carrière ne serait rentable sans une connexion favorable au réseau ferroviaire pour le transport des pierres. L’Oberpräsident a organisé même le boycott du basalte du Siebengebirge, et de nombreuses villes le long du Rhin se sont joint. C’étaient les villes qui faisaient construire des routes et des chemins, donc elles étaient de clients influents.
La place Nasseplatz, une carrière ouverte juste en dessous de Margarethenhöhe, l’honore encore aujourd’hui.
Une loterie pour les Siebengebirge
À l’époque, il n’existait pas de lois sur la conservation de la nature prévoyant des sanctions éventuelles. La seule option était de racheter autant de terres et de carrières existantes dans les Siebengebirge que possible, puis de les fermer. Cela demandait beaucoup d’argent et, dans le pire des cas, un droit de dépossession des propriétaires de carrières. En 1897, l’association VVS a présenté une demande aux autorités prussiennes. On voulait faire une loterie pour obtenir de l’argent et le droit de déposséder.
Il y avait alors un conflit d’intérêts. La protection de la nature s’opposait non seulement aux intérêts des propriétaires de carrières, mais aussi à ceux des exploitants. Il fallait aussi penser à la petite ligne de chemin de fer Heisterbacher Talbahn qui transportait des pierres vers les usines. Finalement, le tourisme est devenu important aussi. De nombreuses personnes avaient découvert les Siebengebirge pour des voyages, et leur argent finançait les hôtels, les restaurants et les transports publics.
Finalement, en mars 1899, l’Oberpräsident von Nasse a pu informer la VVS d’une décision favorable. Sa Majesté l’empereur Guillaume II avait approuvé une loterie monétaire avec un bénéfice net de 1 500 000 marks pour la préservation du Siebengebirge, De plus, il a avait accordé le droit de dépossession. Un an plus tard, la VVS avait collecté suffisamment d’argent pour racheter de vastes zones du Siebengebirge et fermer de nombreuses carrières.
Après de longues négociations, l’achat de terrains et des litiges juridiques, la VVS a pu fermer la dernière carrière de Petersberg en avril 1908. Cependant, à d’autres endroits dans les Siebengebirge, les carrières continuaient, paar exemple aux montagnes Weilberg et Stenzelberg.
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