L’histoire mouvementée du château-fort médiéval Löwenburg, construit vers 1200, détruit pendant la guerre de Trente Ans vers 1638. De là-haut, vous avez une vue magnifique sur la vallée du Rhin et les autres collines.
On se sent presque comme le seigneur ou la dame du château. Grâce aux travaux de conservation et de restauration, nous pouvons visiter la ruine.
La ruine du château-fort
Au sommet, vous entrez dans le domaine du château par la porte, à cette époque, il y avait certainement une guérite avec des gardes. Ici, dans le château-fort extérieur ou inférieur, se trouvaient autrefois les bâtiments de la ferme et le logement de l’équipe du château-fort. On peut encore voir les vestiges d’une tour rectangulaire et d’une tour à demi-coquille. Dans le mur qui entoure le château principal, on peut voir les embrasures.
Les escaliers en bois mènent au château supérieur, le château central, la partie la plus ancienne. C’est ici, dans le „coin avant“ de l’entrée, que se trouve le donjon. On l’a reconstruit jusqu’à un tiers de sa hauteur d’origine. Même si des ennemis avaient réussi à s’emparer du château-fort Löwenburg, le donjon d’où on les aurait pris sous feu avait un effet dissuasif. Ici, dans le château supérieur, se trouvaient les bâtiments résidentiels des seigneurs du château (palas). D’après les dessins de reconstruction, il y avait deux étages, une chapelle, une cuisine de château et une citerne pour recueillir l’eau de pluie.
Le château, dont nous voyons aujourd’hui la ruine, a été construit dans la seconde moitié du XIIIᵉ siècle. Les murs d’enceinte autour du château principal ont été ajoutés beaucoup plus tard. Les débuts du château remontent à 1200 environ, et ce n’était qu’une simple tour de guet.
Les débuts
Revenons au Haut Moyen Âge. Les livres d’histoire ne disent pas grande chose sur les seigneurs moins importants de la suite des puissants. Ici, nous faisons autrement, nous nous concentrons sur les châteaux-forts dans les Siebengebirge et leurs seigneurs.
Pour en savoir plus sur les grands de l’Empire et le contexte historique, veuillez consulter les articles détaillés :
Le temps des Hohenstaufen
Le Moyen Âge tardif
C’était le comte Heinrich II von Sayn (1172 à 1202) qui a fait construire le château-fort Löwenburg pendant son règne. Malheureusement nous n’avons pas de dates exactes, car le château fort Löwenburg n’apparaît dans les sources historiques qu’en 1247. Certains auteurs le datent des années de guerre vers 1200, d’autres d’une date antérieure vers 1180.
Remontons dans le temps jusqu’à ces années dans notre région. Les puissants archevêques de Cologne tenaient leurs châteaux-forts sur les montagnes Wolkenburg et Drachenfels. Les comtes de Sayn étaient également devenus des hommes puissants. Ils possédaient de vastes territoires le long de la rivière Sieg et, depuis 1180, leur puissant château-fort Blankenburg se dressait au-dessus de la rivière. L’épouse du comte Heinrich avait apporté la région autour du mont Löwenburg à son mariage.
Les comtes de Berg n’avaient pas encore de possessions dans les Siebengebirge, mais dans la région de la rivière Sieg, ils rivalisaient avec les comtes de Sayn. Le château-fort Blankenburg devait être une épine dans le pied des comptes de Berg. Les deux comtes, cependant, étaient des vassaux de l’archevêque de Cologne et se méfiaient de ses ambitions. Il y avait une paix difficile à la cour féodale de Cologne.
La guerre pour le thrône
Une période terrible a commencé en 1198, quand la guerre pour le trône du Saint Empire romain a éclaté entre Philippe de Souabe et Otton IV de Brunswick. Philippe était le frère cadet du défunt empereur Henri VI. Otton était Welf par son père Henri le Lion, et Plantagenêt par sa mère Mathilde d’Angleterre et son oncle Richard I Cœur de Lion. Comme c’était Cologne qui avait lancé la candidature d’Otton, la Rhénanie a été dévastée.
Les comtes de Sayn restaient fermement aux côtés d’Otton. Une querelle acharnée rageait entre eux et Dietrich de Landsberg, un partisan des Hohenstaufen. Le comte Heinrich II. von Sayn et son frère Eberhard ont été capturés par Dietrich et sont morts des épreuves qu’ils avaient subies. Enfin, vers 1215, le mariage entre le comte Henri III de Sayn et Mechthild, la fille de Dietrich, a mis fin à la querelle.
Mechthild était une petite-fille du landgrave de Thuringe du côté de sa mère. Elle a apporté des grandes propriétés à son mariage, et son mari était déshormais un membre de la haute noblesse. C’est ainsi qu’il est devenu un homme fort puissant qui était en contact avec les rois et les empereurs.
Une forteresse frontalière
Nous savons peu sur les premières années du château-fort Löwenburg, car ce n’est qu’en 1247 qu’il est mentionné dans les sources historiques. Bien que nous ayons de nombreux documents historiques de ces décennies, ceux-ci se portent sur le grand château-fort des Sayn à Blankenburg au-dessus de la rivière Sieg, ou de leur château familial à Bendorf (Rhénanie-Palatinat). Le château-fort Löwenburg n’était qu’une forteresse frontalière, située à la périphérie du territoire de Sayn. Il est donc peu probable que le comte et la comtesse soient venus ici souvent.
Le comte Henri III et Mechthild de Sayn n’avaient pas d’enfants. Quand le comte est décédé en 1247, le comté est passé à la famille de sa sœur. Alors des temps difficiles ont commencé pour sa veuve Mechthild. Dans son testament, le comte avait décrété qu’elle pouvait garder, entre autres possessions, le château-fort Löwenburg pour toute sa vie. Pourtant, les proches de son mari ont insisté pour qu’elle les cédât presque immédiatement. Déjà en 1248, ils possédaient ¾ du château-fort Löwenburg, et Mechthild n’y a jamais emménagé. Enfin, vers 1268/69, elle a renoncé à tous ses droits sur le château-fort Löwenburg. Elle est décédée en 1284/85.
Les „seigneurs de Löwenberg“
La génération suivante au château de Löwenburg s’appelait „de Löwenberg“, à savoir Johann Iᵉʳ et Heinrich Iᵉʳ. Ils ont fait démolir la vieille tour et ont construit le château dont nous voyons les ruines aujourd’hui. Nous rencontrons Johann Iᵉʳ aussi au château-fort de Reitersdorf. Ce sont les hommes qui ont fait construire le château-fort dont nous voyons les ruines aujourd’hui.
C’était un temps turbulent. Johann venait d’hériter le château-fort au sommet du mont Löwenburg et des terrains autour du château (Bad Honnef). Pourtant, il était en conflit avec le comte de Wolkenburg, les chevaliers de l’ordre teutonique de la commanderie de Ramersdorf tout près et un officier de l’archevêché de Cologne. On l’a chassé de son château-fort et de ses terrains.
Alors Johann a commencé à construire le petit château-fort Reitersdorf, au bord du Rhin. Au début, ce n’est qu’une simple maison-tour. Nous savons peu sur ces années de querelles et de conflits armés, et les fragments d’information ne nous donnent pas une image complète. Peut-être Johann a fait construire ce petit château-fort comme substitue pour le château-fort Löwenburg.
Finalement, l’archevêque de Cologne, Engelbert von Falkenburg, est parvenu à régler le conflit, et Johann a pu s’installer dans son château-fort Löwenburg et s’appeler à juste titre « seigneur de Löwenburg ».
Rivalités
Les archevêques de Cologne et les comtes de Berg étaient devenus des ennemis acharnés, ce qui a mené à la bataille sanglante de Worringen. L’archevêque et ses alliés, parmi lesquels Johann, ont été vaincus et Johann a été fait prisonnier. C’est ainsi qu’il est devenu un vassal involontaire du comte de Jülich. Au cours des années suivantes, Johann était souvent pris entre deux feux, et il s’est vengé.
Hostilités
Le Moyen Âge tardif dans notre région était marqué par des hostilités armées. Les hommes les plus puissants étaient les comtes, à partir de 1380 les ducs de Berg, et ils se battaient contre les archevêques de Cologne pour la prédominance. Notre région souffrait des raids à plusieurs reprises des deux côtés. À l’époque, on a fortifié la ville de Königswinter par un mur de ville, et le château-fort Löwenburg par un mur d’enceinte.
Finalement, en 1484, le château-fort Löwenburg avec ses terrains est tombé aux mains du comte de Berg.
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