En 1949, afin de créer un état allemand fort, les autorités occidentales ont décidé de remplacer leurs trois zones d’occupation, la Trizone, par la République fédérale d’Allemagne (RFA) ou l’Allemagne de l’Ouest.
La Loi Fondamentale
Le 1ᵉʳ septembre 1948, le Conseil parlementaire (un parlement intérimaire) ont réuni à Bonn. Le 8 mai 1949, exactement quatre ans après la capitulation allemande, il a présenté la Loi fondamentale, la constitution. Après approbation par les trois gouverneurs militaires occidentaux le 12 mai, il est entré en vigueur le 13 mai 1949. Bonn est devenu la capitale provisoire.
La même année, le premier gouvernement démocratique avec Konrad Adenauer comme chancelier fédéral a été formé. Il était maire de sa ville natale Cologne pendant de longues années. En 1935, il s’était installé à Rhöndorf près de Bonn ; on y peut visiter sa maison.
Les Hauts Commissaires Alliés sur Mont Petersberg
Pendant les premières années après la guerre, les pouvoirs victorieux se réservaient le droit de surveiller la politique de l’Allemagne de l’Ouest. Dans ce but ils ont formé la Haute Commission Alliée. Entre 1949 à 1952, les hautes commissaires s’établissaient dans l’hôtel au sommet du Mont Petersberg. C’est là que l’on a négocié l’important accord du Petersberg qui a ouvert la porte à la reconstruction économique et l’indépendance politique de l’Allemagne de l’Ouest. A propos : les Hauts Commissaires Alliées utilisaient souvent le chemin de fer à crémaillère. On l’avait restauré pour garantir leur confort même en hiver.
Réconciliation
Les premières années de l’Allemagne de l’Ouest étaient caractérisées par la réconciliation avec l’Israël, la France et d’autres puissances alliées ainsi que par la réintégration de l’Allemagne entre les peuples de l’Occident. Considérons, par exemple, le „Plan Schuman“ et la création de l’Union du charbon et de l’acier 1952 avec la France. En 1954, les Accords de Paris ont mis fin au régime d’occupation en Allemagne de l’Ouest. La République fédérale alors était un état souverain et admise à l’Union de l’Europe occidentale et l’OTAN. Allemagne de l’Est a rejoint le Pacte de Varsovie. En décembre 1955, comme premier chancelier d’Allemagne de l’Ouest Adenauer a visité Moscou. Il a réussi à établir des relations diplomatiques avec l’Union soviétique et de libérer les derniers prisonniers de guerre allemands.
Le „miracle économique“
Grâce au plan Marshall, la politique économique prévoyante du ministre Ludwig Erhard et la bravoure, la diligence et l’optimisme d’innombrables personnes et l’économie sociale de marché, la République Fédérale se réjouissait d’une croissance économique formidable. C’était le „miracle économique“, et en 1962, le plein emploi était atteint. Enfin, les gens pouvaient se permettre quelque chose. Par exemple des repas plus variés, des vacances ou une voiture du type Volkswagen Coccinelle – un symbole du miracle économique.
Les invités officiels au Grand Hôtel Petersberg
Entre 1954 et 1973, le Grand Hôtel a accueuilli les invités officiels au Petersberg. Parmi eux étaient en 1955 le Chah de Perse, Reza Pahlevi avec sa femme, Soraya, et 1967 avec sa troisième femme, Farah Diba, ainsi que la Reine d’Angleterre Elizabeth II en 1965.
Quant aux invités officiels au Petersberg, il y a une anecdote à raconter. En 1973, le Secrétaire Général du Parti Communiste de l’Union Soviétique, Leonid Breshnev est venu. On lui a offert une Mercedes toute neuve en cadeau, qu’il voulait essayer immédiatement… mais malheureusement, il a roulé dans le fossé sur la route sinueuse.
„Ich bin ein Berliner!“ Le Président américain John F. Kennedy à Berlin
En 1952, le gouvernement est-allemand avait fermé les frontières, mais encore des gens s’enfuyaient de Berlin de l’Est à Berlin de l’Ouest. Enfin, le 13 août 1961, le gouvernement de la RDA a ordonné la construction du mur de Berlin. Alors la partie orientale de la ville était séparée, la partie occidentale est devenue une enclave de l’Ouest en Allemagne de l’Est et le bloc soviétique. Sur le plan politique et économique, l’Allemagne de l’Est était isolée par le „rideau de fer“. Bien que le mur soit tombé, il symbolise encore la séparation, la peur et le mépris du régime totalitaire envers son peuple.
En juin 1963, le Président des États-Unis John F. Kennedy a visité Berlin. La dernière phrase de son discours a fait le tour du monde: “ Tous les hommes libres, où qu’ils vivent, sont des citoyens de Berlin, et donc comme un homme libre, je tire fierté des mots : “ Ich bin ein Berliner „!
La récession
Le 15 octobre 1963, Konrad Adenauer a démissionné. Seulement quatre ans plus tard, il est mort à son domicile à Rhöndorf. Aujourd’hui, c’est un lieu de mémoire que l’on peut visiter : www.adenauerhaus.de. Son successeur était Ludwig Erhard (1963-1966), mais comme chancelier fédéral, il n’avait pas de fortune. Les années du „miracle économique“ étaient passées. Pire encore, de 1966 à 1967 la République fédérale est tombée dans une récession. Erhard a dû démissionner en 1966, son successeur était Kurt Georg Kiesinger (CDU).
Le mouvement du mai 68
La discussion des crimes nazis et le procès contre Adolf Eichmann menait à une confrontation profonde avec le passé nazi. Au Bundestag, une grande coalition du groupe commun de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) et de l’Union chrétienne-sociale en Bavière (CSU) avec le Parti social-démocrate (SPD) gouvernait le pays depuis 1966. Ils avaient majorité écrasante qui leur permettait même de changer la Loi fondamentale. Le seul parti d’opposition était le petit Parti libéral-démocrate (en allemand : Freie Demokratische Partei, FDP). Comme proteste contre la grande coalition trop puissante, surtout contre les lois d’urgence, „l’opposition extra-parlementaire“ s’est formé. Comme elle était surtout soutenue par des étudiants, on parlait aussi du mouvement étudiant du mai 1968.
Une nouvelle politique vers le bloc de l’Est
L’élection fédérale en 1969 a mené à une coalition SPD/FDP sous le chancelier Willy Brandt. Son nom est synonyme d’une nouvelle politique vers le bloc soviétique (en allemand : „Ostpolitik“) pour améliorer les relations avec Allemagne de l’Est et l’Europe orientale. La photo du chancelier Brandt agenouillé devant le monument aux victimes du ghetto de Varsovie en décembre 1979 a fait le tour du monde. Le Bundestag a tenu de longs débats des contrats avec l’Est. Ces débats étaient diffusés en direct, même dans les écoles on s’est rassemblés devant la télé. Au fil du temps, les relations avec l’Allemagne de l’Est et bloc soviétique s’amélioraient, et les deux états allemands reconnaissent l’existence de l’autre. Le 18 septembre 1973, ils s’étaient admis aux Nations Unies.
Les attaques terroristes
Au cours des années soixante-dix, la République fédérale était secouée par des attaques terroristes. Le 5 septembre 1972, pendant les Jeux Olympiques à Munich, un groupe terroriste palestinien appelé „Septembre Noir“ a assassiné des athlètes israéliens et pris des otages. Une tentative de sauvetage a abordé, et presque tous les otages et les terroristes ont été tués. Cependant, les jeux ont continué. „The Games must go on“, a déclaré le président du CIO Avery Brundage.
La Fraction armée rouge terrorisait le pays par de nombreux attentats à la bombe et des assassinats. Nous rappelons l’automne 1977 quand Siegfried Buback, Jürgen Ponto et Hanns Martin Schleyer ont été assassinés. En outre, l’avion de la Lufthansa „Landshut“ a été détourné par des terroristes palestiniens.
Mouvement pacifiste et écologiste
Après l’invasion de l’Union soviétique en Afghanistan, la double décision de l’OTAN et le syndicat Solidarność en Pologne, de plus en plus de gens rejoignaient le mouvement pour la paix. Aussi la protection de l’environnement devenait de plus en plus urgente. Alors un mouvement écologiste s’est formé dont est émergé le parti vert allemand (en allemand Die Grünen). En 1983, ils ont obtenu leurs premiers sièges au Bundestag. En 1982, la coalition SPD/FDP s’est rompu. Le 1ᵉʳ octobre 1982, Helmut Kohl (CDU) a déposé une motion de censure constructive avec les votes du CDU et de la majorité du FDP et a été élu chancelier fédéral.
Gorbatchev
Déjà depuis des décennies, la guerre froide continue. Cela a changé en 1985 quand Mikhaïl Gorbatchev est devenu secrétaire général du Parti communiste de l’Union soviétique. Son programme de réforme, la perestroïka et la glasnost, ont rendu „Gorby“ populaire dans l’Ouest, et les relations politiques et économiques entre l’Ouest et l’Est s’amélioraient. Gorbatchev urgeait les autres régimes du bloc soviétique qu’ils soutiennent la politique de réformes. La Hongrie et la Pologne étaient encouragées, mais les communistes les plus fervents, entre eux Erich Honecker à Berlin-Est, rejetaient les réformes de Gorbatchev.
Le 12 juin 1987, le président américain Ronald Reagan a prononcé un discours à la Porte de Brandebourg à Berlin. Ses paroles ont fait le tour du monde : „M. Gorbatchev, ouvrez cette porte, M. Gorbatchev, abattez ce mur ! “ Peu de temps après, en 1988, Gorbatchev a déclaré que l’Union soviétique n’interviendrait pas dans les affaires intérieures des alliés du bloc soviétique, comme il l’avait en 1968 à Prague pour écraser le „Printemps de Prague“. Comme premiers pays de l’Est, la Pologne et la Hongrie se sont libérés.
La chute du mur
La Hongrie a ouvert sa frontière avec l’Autriche et des milliers d’Allemands de l’Est ont fui vers l’Ouest en passant par la Hongrie. De nombreux allemands de l’Est ont occupé les ambassades ouest-allemandes à Budapest, Varsovie et à Prague afin d’obtenir l’autorisation de quitter. En septembre 1989, des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants ont campé dans le jardin de l’ambassade à Prague. Enfin, le ministre des Affaires étrangères, Hans-Dietrich Genscher, leur a apporté les nouvelles que tout le monde attendait : ils étaient autorisés à voyager à la République fédérale.
En Allemagne de l’Est, il y avait des manifestations de masse contre le gouvernement. De plus en plus de citoyens exigeaient avec véhémence que la politique soit assimilée à celle de Gorbatchev. Le 7 octobre, Gorbatchev s’est rendu à Berlin pour célébrer le 40ᵉ anniversaire de la RDA. Tandis que des milliers de personnes protestaient dans les rues, le Politburo refusait encore et toujours de réformes. Enfin, le 9 novembre 1989, le mur de Berlin a été ouvert et les Allemands de l’Est étaient autorisés à voyager librement.
Réunification
En 1990, il y avait des négociations entre les gouvernements de l’Allemagne de l’Ouest et Allemagne de l’Est sur la réunification. En février, le chancelier Helmut Kohl et Mikhaïl Gorbatchev se sont réuni dans le Caucase. Le 1ᵉʳ juillet, l’union économique et monétaire est entré en vigueur. Le 23 août, les deux parlements ont convenus de la date de la réunification. Les puissances victorieuses ont approuvé en septembre. Avec le traité des 2+4 du 12 septembre 1990 entre les deux États allemands et les quatre puissances victorieuses de la Seconde Guerre mondiale (États-Unis, France, Royaume-Uni et Union soviétique), l’Allemagne a regagné la pleine souveraineté.
Le 3 octobre, les cinq États de l’Est – Mecklembourg-Poméranie, Brandebourg, Saxe, Saxe-Anhalt et Thuringe et la ville-État de Berlin – se sont rejoints à la République Fédérale. Après un vote très controversé au Bundestag, Berlin est redevenu capitale. En 1999, le gouvernement s’est déménagé du Rhin à la rivière Spree. La même année, le Reichstag rénové à Berlin a été rouvert.
Un nouvel hôtel au-dessus du Mont Petersberg
Alors nous sommes à la fin du dernier chapitre de l’histoire des Siebengebirge, de retour à notre point de départ, Mont Petersberg. Aujourd’hui l’ancien hôtel n’existe plus. A sa place un nouvel hôtel a été construit sur le modèle du précédent, en gardant quelques vieilles pierres. Il a aussi déjà accueilli des invités officiels au Petersberg bien connus, entre eux Hillary et Bill Clinton.
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