Guerres de libération
Napoléon avait battu l’Autriche, la Prusse et la Russe, mais il avait subi une défaite dans la bataille de Trafalgar. Alors qu’il ne pouvait pas conquérir l’Angleterre, il a choisi de se lancer dans une guerre économique.
Le blocus continental
C’est ainsi qu’il a décrété le blocus continental : aucun pays n’était autorisé à faire commerce avec l’Angleterre, nul port n’était autorisé à laisser aborder des navires anglais.
Au début, ces mesures nuisaient l’économie de l’Angleterre, mais ensuite les commerçants anglais trouvaient de nouveaux marchés dans leurs colonies. C’est pour cela que le blocus continental finissait par renforcer l’Angleterre en tant que puissance maritime et commerciale, tandis que les gens sur le continent souffraient.
Faim et la pauvreté dans le Grand-Duché de Berg
Bien que Berg avait des liens économiques avec la France, Napoléon a accepté son déclin à cause du blocus continental. Le Rhin était la frontière douanière, et les autorités douanières ont classifié les produits de Berg comme « hostiles » et les ont chargés de hauts impôts. Comme résultat, ils ont de facto coupé Berg des marchés français et néerlandais. Ainsi les mesures détruisaient l’essentiel de l’économie de Berg. Les gens tombaient dans la misère, la faim et la pauvreté se répandaient. Le service militaire dans l’armée de Napoléon pesait tellement sur le peuple qu’il y avait des révoltes contre le recrutement en janvier 1813.
Résistance
Napoléon était encore beaucoup trop puissant, pourtant la résistance contre lui augmentait. Les Espagnols menaient une guerre de guérilla contre l’occupation française, et ce n’était qu’après de longues négociations que Napoléon a obtenu l’aide militaire de la Confédération du Rhin. En Prusse et d’autres états allemands, il y avait encore peu de résistance. Pourtant, la domination de Napoléon oppressait les gens et faisait naitre le patriotisme. „Patrie“ (en allemand Vaterland) était plus qu’un simple mot.
Pourtant, le patriotisme allait de pair avec la tolérance et le cosmopolitisme. L’amour et le respect pour la culture allemande n’excluait pas le respect pour la culture des autres nations. Parmi les grands hommes de cette époque, nous rencontrons les savants Wilhelm et Alexander von Humboldt ainsi que les frères Jakob et Wilhelm Grimm. Ces derniers ont collectionné des contes de fées non seulement allemands, mais du monde entier.
La catastrophe à Moscou
Enfin, le blocus continental a conduit à la rupture entre le tsar Alexandre Ier et Napoléon. Alors Napoléon était déterminé à entrer en guerre. Le 23 juin 1812, la Grande Armée de 650 000 hommes a traversé le fleuve Njemen. Avec les 270 000 Français marchaient de nombreux soldats de la Prusse, de l’Autriche et de la Confédération du Rhin. La Grande Armée a battu les Russes dans la sanglante bataille de Borodino en septembre 1812. Peu de temps après ils ont pris Moscou, mais ville était abandonnée. La même nuit, les Russes ont mis le feu à leur capitale. Comme une victoire était impossible et toutes les fournitures et les quartiers étaient en flammes, Napoléon a enfin ordonné la retraite.
Mais c’était trop tard ; la Grande Armée était tombée dans l’hiver russe et les Cosaques l’attaquaient sans cesse. À bout de leurs forces, les soldats se sont frayé un chemin à travers les lignes ennemies. Parmi les Français, seuls 18 0000 ont survécu, parmi les 500 soldats de Berg 190.
Général Yorck, commandant des régiments prussiens dans la Grande Armée et patriote prussien, a signé une trêve avec le général russe Diebitsch, sans être autorisé par le roi de Prusse (Convention de Tauroggen du 30 décembre 1812). C’était le début des guerres de libération.
Guerres de libération
Le roi Frédéric-Guillaume III avait décrété la conscription générale. C’est-à-dire qu’il a appelé tous les hommes qui pourraient porter une arme à défendre leur pays.
Landwehr et Landsturm, des corps francs
Motivés par une vague d’enthousiasme et de dévouement, des hommes non en poste dans l’armée régulière se formaient dans la Landwehr (défense du pays) et marchaient avec les régiments réguliers. Une autre nouvelle force militaire non régulière était le Landsturm, ces combattants restaient chez eux pour défendre leurs villes et villages. Les volontaires se réunissaient en corps francs, dont le plus célèbre et celui du commandant Ludwig Adolf Wilhelm von Lützow. Les couleurs de leurs uniformes sont noir-rouge-or. Plus tard, ces couleurs deviendront un symbole de la liberté et de l’unité nationale. Aujourd’hui, c’est le drapeau de l’Allemagne libre et démocratique.
En été 1813, la Prusse, l’Angleterre, la Suède, l’Autriche et la Bavière ont formé une alliance contre Napoléon. Dans la bataille de Leipzig en octobre 1813, aussi appelée la « Bataille des Nations », elles ont vaincu Napoléon. L’empereur a dû se rétirer et les troupes prussiennes et russes l’ont poursuivi, la Confédération du Rhin s’est effondrée.
La nuit du Nouvel 1813/14, les troupes prussiennes sous le maréchal Gebhard Leberecht von Blücher ont traversé le Rhin à Caub (Rhénanie-Palatinat). Cologne était encore occupée par les Français.
Le 14 janvier 1814, les Français on du se retirer de la rive gauche du Rhin, en mars, ils ont quitté Cologne. Le 31 mars 1814, les Alliés ont fait leur entrée à Paris et restauré la monarchie des Bourbons. Napoléon a dû abdiquer et s’exiler sur l’île d’Elbe.
À l’époque dans les Siebengebirge
À la poursuite de l’armée française, le commandant prussien von Boltenstern et ses troupes sont arrivés à Königswinter au mois de novembre. On les a accueillis avec enthousiasme.
Landsturm des Siebengebirge
Le 10 novembre 1813, les gens de Königswinter et d’autres villages ont formé le « Landsturm des Siebengebirges ». Alors 3 000 hommes armés protégeaient la rive droite du Rhin de Bad Honnef à la conjonction du Rhin et de la Sieg.
Le 3 janvier 1814, les troupes prussiennes sous von Boltenstern et 150 volontaires de la région sont partis pour reconquérir la ville. L’attaque a échoué et von Boltenstern est mort au combat. Le même jour, les troupes prussiennes et les hommes du Landsturm se sont rendus à l’île de Nonnenwerth et ont attaqué les troupes françaises sur la rive gauche. Josef Genger du Landsturm est mort au combat. Un mémorial sur Mont Drachenfels, le Landsturmdenkmal, nous rappelle les deux, von Boltenstern et Genger.
Le Congrès de Vienne
Des hommes d’états de l’Europe entière se réunissaient au Congrès de Vienne pour réorganiser l’Europe. Bientôt les rivalités entre les alliés resurgissaient, de sorte qu’on était au point de prendre les armes les uns contre les autres.
Waterloo
Alors, des nouvelles alarmantes sont arrivés : le 1ᵉʳ mars 1815, Napoléon et quelques centaines de partisans avaient atterri dans le sud de la France. Beaucoup de gens l’acclamaient et les troupes qui devaient le combattre le rejoignaient. Alors les alliés se sont vite mis d’accord ; le dernier document est signé le 9 juin 1815, quelques jours avant la bataille de Waterloo.
Une dernière fois Napoléon a battu l’armée prussienne. Quelques jours plus tard, à Waterloo en Belgique, les armées prussiennes et anglaises réunies sous le commandement de Wellington et Blücher l’ont finalement vaincu. Napoléon a dû abdiquer une seconde fois. Il est mort en 1821 en exile à l’île de Sainte-Hélène dans l’Atlantique du Sud.
La confédération germanique
Les états allemands restaient et se joignaient dans une branlante « Confédération Germanique ». L’ensemble de la Rhénanie, Westphalie et quelques autres territoires tombaient au roi Guillaume Frédéric III de Prusse. Le congrès a aussi rétabli l’ordre féodal. Un temps de restauration a commencé. Pourtant, les espoirs pour l’unité nationale et la démocratie restaient vivants.
En Rhénanie, nous avons de nombreux mots empruntés au français dans notre langue, même si nous ne pouvons pas tous attribuer à l’époque française. S’il pleut, nous ouvrons notre paraplü (parapluie) et nous nous mettons des chaussures solides, car le Troddewaar (trottoir) est humide et glissant. Une fois la journée de travail terminée, on est heureux de s’allonger dans son lit sous son plümmo (couette, plümmo se dérive de plume ou plumeau). Et puis il y a le fisimatentchen (visitez ma tente), et peut-être un malheurchen (petit malheur, à cet égard un enfant illégitime).
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